Uberprolétaires de tous les pays, désautomatisez la société !
« La révolution industrielle moderne est fatalement conduite à dévaloriser le cerveau humain […]. L’homme moyen, qui ne dispose que de capacités médiocres, ou de bien moins encore, n’a plus rien à vendre qui puisse inciter quiconque à l’acheter. »
La démocratisation des méthodes de management grossièrement regroupées sous le terme d’« uberisation » est le point culminant d’un des aspects de la cybernétique évoqué par Norbert Wiener. Après le taylorisme, puis le fordisme, l’uberisation finit de réduire le travailleur à un rouage dans la machine, plus insignifiant que la machine dont il était d’abord le maître, avant d’en devenir le servant.
Craignons l’ère du travail automatique, car les machines, elles, ne nous craignent plus…
1] Algorithme über Alles
Slate nous a épargné – certainement avec un algorithme de recherche – la peine de dresser un petit récapitulatif des applications possibles d’un emploi « uberisé ».
Si cet article reprend des classiques de la pseudo économie de partage travestie en économie d’intermédiation que sont Airbnb, les « mooc » ou la prostitution, il nous propose aussi de nouvelles perspectives, comme la prolétarisation libertarienne de professions libérales – avocats, médecins, mais aussi des domaines plus improbables comme la séduction ou la brasserie.
De fait, les applications semblent illimitées, peu de profession semblent pouvoir échapper à une nouvelle division du travail basée sur l’algorithme et donc sur la fin du contrat de travail tel qu’on le connaît actuellement. Aux dépens, bien évidemment, des travailleurs.
Mais il paraît que cela fera baisser le chômage.
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